Au Moyen Age, l'Eglise devient puissante.
Un des pères de l'Eglise grecque, Jean Chrysostome (344-407) a pour principe que "Là où il y a danse, il y a le diable". Peu à peu, de nombreux ecclésiastiques interdisent sa pratique.
Cependant, que ce soit parmi le peuple ou dans la noblesse, on continue à danser lors de fêtes diverses. Nobles et paysans dansent de la même façon.
De nos jours, les danses folkloriques et les rondes enfantines sont le reflet des danses paysannes médiévales.
Femmes et hommes dansent ensembles, mais ils ne se touchent que s'ils exécutent des rondes ou des farandoles.
C'est au pays d'Oc que des danses plus élaborées et plus difficiles à réaliser voient le jour. Elles sont destinées aux classes supérieures et sont rapidement adoptées au pays d'Oïl.
Vers la fin du Moyen Age, pour remplir les églises qui se vident peu à peu, les moines se mettent à danser dans les nefs puis sur les parvis afin d'attirer les fidèles.
Entre 1400 et 1600, la danse conserve les caractéristiques issues du Moyen Age, mais en Italie, en France et en Angleterre, elle évolue progressivement vers le ballet. On l'associe aux fêtes, qu'elles soient civiques ou religieuses.
Ce changement est dû au fait que le 29 mai 1453 marque la chute de l’Empire Romain d’Orient. Dans la Basilique Sainte Sophie, les italiens retrouvent de nombreux manuscrits, des poteries, des bas reliefs qui décrivent l’art de vivre dans l’antiquité grecque. De plus, plusieurs érudits grecs affluent en Italie. Progressivement, la vie change en Italie, elle devient plus élégante, plus raffinée.
Les bals se multiplient dans les galeries et les jardins des Palais des Princes Italiens.
La danse fait partie du quotidien. Tous les danseurs sont des aristocrates et leurs danses incarnent les valeurs de la noblesse comme l'élégance et le contrôle de soi.
A côté de danses collectives apparaît la danse en couples.
Afin de peaufiner la façon de danser, on forge un premier vocabulaire et un premier traité de chorégraphie est publié. On y trouve les qualités que doivent rechercher les danseurs: le sens du rythme, la mémoire des pas, l'estimation de l'espace, la manière d'évoluer et d'agrémenter les mouvements du corps par des gestes élégants et esthétiques, la durée des chorégraphies, l'ampleur des mouvements...
Le peuple danse aussi, mais les pas sont beaucoup moins sophistiqués.
